ROME – Joie pour une maison commune familiale

Dans la belle exhortation apostolique en ce jour, le pape François évoque l’aventure qu’est toute famille. Il rappelle aussi le lien qu’elle doit avoir dans le respect de sa maison, de sa terre.

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26. Nous ne pouvons pas non plus oublier la dégénération que le péché introduit dans la société, lorsque l’être humain se comporte comme tyran face à la nature, en la détruisant, en l’utilisant de manière égoïste, voire brutale. Les conséquences sont à la fois la désertification du sol (cf. Gn 3,17-19) et les déséquilibres économiques ainsi que sociaux, contre lesquels s’élève clairement la voix des prophètes, depuis Élie (cf. 1R 21) jusqu’aux paroles que Jésus lui-même prononce contre l’injustice (cf. Lc 12,13-21 ; 16,1-31).

 

39. Ce qui arrive avec les objets et l’environnement se transfère sur les relations affectives : tout est jetable, chacun utilise et jette, paie et détruit, exploite et presse, tant que cela sert. Ensuite adieu ! Le narcissisme rend les personnes incapables de regarder au-delà d’elles-mêmes, de leurs désirs et de leurs besoins. Mais celui qui utilise les autres finit tôt ou tard par être utilisé, manipulé et abandonné avec la même logique.

 

274. En famille, on peut aussi reconsidérer les habitudes de consommation pour sauvegarder ensemble la maison commune : « La famille est la protagoniste d’une écologie intégrale, parce qu’elle est le sujet social primaire, qui contient en son sein les deux principes bases de la civilisation humaine sur la terre : le principe de  communion et le principe de fécondité ».294 De même, les moments difficiles et durs de la vie familiale peuvent être très formateurs. C’est le cas, par exemple, lors d’une maladie, car « face à la maladie, même en famille, apparaissent des difficultés, à cause de la faiblesse humaine. Mais, en général, le temps de la maladie accroît la force des liens familiaux […]. Une éducation qui met à l’abri de la sensibilité envers la maladie humaine, rend le coeur aride. Et fait en sorte que les jeunes sont ‘‘anesthésiés’’ face à la souffrance des autres, incapables d’affronter la souffrance et de vivre l’expérience de la limite ».295

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  1. Berthon dit :

    Dans le § 92, entre autres, le pape François évoque, ce qui est nouveau dans l’ Eglise officielle, » la communion universelle ».  » Quand le coeur est authentiquement ouvert à une communion universelle, rien ni personne n’ est exclu de cette fraternité. …Le coeur est unique, et la même misère qui nous porte à maltraiter un animal ne tarde pas à se manifester dans la relation avec les autres personnes. Toute cruauté sur une quelconque créature est contraire à la dignité humaine ». Beaucoup d’ autres passages de l’ encyclique sont nourris par la spiritualité franciscaine, trop peu mise en actes et même en paroles, à l’ église.
    Les protecteurs des animaux , dont je suis, savent qu’ en les protégeant de la cruauté ou de l’indifférence des hommes, ils agissent pour la paix et la justice humaines.
    C’ est cette conviction que nous essaierons de mettre en évidence dans le colloque du 22 octobre 2016 à Strasbourg, intitulé:  » le bien- être animal, un enjeu de justice et de paix. » Participeront, l’ association L214 et son fondateur Sébastien Arsac, Jenny Litzelmann, directrice de la Maison Albert Schweitzer à Gunsbach, Corine Pelluchon, philosophe, David Chauvet, juriste, et le frère Bernard Durel, dominicain , engagé en écologie de longue date Le cadre du colloque est le réseau oeucuménique Justice, Paix, Sauvegarde de la Création.
    Jacqueline Berthon

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