AGRICULTURE – Quand les évêques invitent au changement

Les évêques de France nous sortent le grand jeu pour leur visite au salon de l’agriculture. Un dossier de presse leur donne la parole. En voici quelques extraits

Si les réflexions invitent globalement à la discussion et au dialogue pour trouver de nouveaux chemins, elles ont du mal pourtant à nommer le moteur de la crise (pourtant bien repéré dans l’encyclique abondamment citée). Le document récent des Chrétiens en monde rural (CMR), cité en fin de page, le fait bien plus clairement.

Voici quelques expressions parmi les plus claires des évêques qui ont pris la parole dans ce dossier de presse. Intéressant mais on sent qu’il y a encore bien du chemin à faire…

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(…) La crise nous oblige à regarder autrement pour chercher de nouvelles voies et de nouvelles formes d’engagement, en misant sur des expériences positives et en exerçant notre discernement pour sortir de celles qui s’avèrent négatives. L’Église est interpellée aujourd’hui par la situation des agriculteurs parce que cela fait partie de sa mission et de sa vocation, pour que les processus économiques demeurent au service de l’homme. Des organisations multiples existent dans le monde agricole. Leur exigence majeure est d’accompagner les changements, les mutations en cours, d’aider à les comprendre pour mieux les affronter. Certainement que le défi est de ce côté-là : accompagner et trouver de nouvelles formes d’engagement. Comment sensibiliser à une meilleure connaissance de ce travail de terrain qui se vit et de tous ces efforts consentis ? On ne le sait pas assez  au milieu même de ce qui s’effondre, se défait, se développent aussi des solidarités, des initiatives qui ouvrent des perspectives nouvelles, fragiles souvent mais réelles. Il y a tout un travail qui se fait pour créer du lien en suscitant des espaces de rencontre, pour encourager ceux et celles qui sont découragés.

C’est la mission de l’Eglise de participer, d’une manière ou d’une autre, même modestement, à ce travail de liens entre les personnes, dans le respect des particularités et des différences. C’est ce que nous rappelle le pape François quand il écrit :“La grande richesse de la spiritualité chrétienne, générée par vingt siècles d’expériences personnelles et communautaires, offre une belle contribution à la tentative de renouveler l’humanité. […] La spiritualité chrétienne propose une autre manière de comprendre la qualité de vie, et encourage un style de vie prophétique et contemplatif, capable d’aider à apprécier profondément les choses sans être obsédé par la consommation.“Alors, posons-nous ces questions: quels espaces de rencontres proposés pour mieux comprendre et manifester notre attention, notre solidarité, notre soutien au monde agricole et plus largement au monde rural …? Comment être mieux informés de ce qui s’y vit ?
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En 2015, le mouvement Chrétiens en monde rural a publié « Pour une éthique agricole et rurale », dont voici la conclusion intéressante :
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Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. MONIQUE FOUILLOUX dit :

    Bonjour, j’aimerais SVP attirer votre attention qu’il est urgent de trouver un moyen de faire mieux connaître le monde des paysans qui est entrain de disparaître.L’Eglise Catholique peut être un RESEAU pour mieux relier ce monde du SILENCE vécu au quotidien pour survivre – levés à 5h du matin, couché à 23,h, 24 h sur 24 et chaque jour que Dieu fait – à celui SOUS LES PROJECTEURS des plus nantis de la ville. Il y a un énorme fossé qui ne cesse de se creuser et ce serait bien que nous chrétiens allions plus sur le terrain.
    Chaque année où je vais en vacances dans une petite vallée du centre de la France, j’apprends le suicide d’un fils, d’un père, la dépression d’un jeune et d’un moins jeune (on se lève pour perdre de l’argent !) à cause des conditions infernales. Faites dire qu’un litre de lait leur est acheté 0,15 € le litre alors qu’en supermarché vous l’acheter 1 €. et arrêter de parler en tonnes…. à la TV et la radio….. Qui continue à s’en mettre plein les poches : les prédateurs comme les chaines de distribution internationales ?

    Nous avons une grande responsabilité à dire ce que font ces gens, d’où ils viennent : ils sont notre PATRIMOINE CHRETIEN. Je lance un cri d’alarme….. et je vous dis quelque chose : ce sont les réfugiés d’Orient qui vont nous aider à faire revivre ce monde là. récemment une cave viticole du sud a embauché un réfugié syrien qui s’y connaissait en vin…. et bien cette personne elle sait ce qu’est la culture paysanne de notre beau pays et ce sera lui-même et ses enfants, même s’il est musulman – qui vont défendre notre ART de vivre « à la Française »…. parce qu’il sait apprécier la vie en Europe alors qu’il a vécu la guerre ailleurs.
    Un réseau ville-campagne, voire un parrainage de personnes à personnes pourrait être lancé ne serait-ce que pour mieux se connaitre et s’ECOUTER, cela est facile et notre grande maison CATHOLIQUE FRANCAISE doit se lancer d’une manière u r g e n t e, parce que les bavardages, les blabla / ça ne sert à qu’à faire du vent. Passons à l’action.

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