Fruit de la vigne et du travail des hommes

Avez-vous lu Redemptionis Sacramentum, un document publié en 2004 par le Vatican, rappelant quelques éléments  » sur certaines choses à observer et à éviter concernant la très sainte Eucharistie  » (à consulter dans son intégralité ici) ? Non ? Dommage. Vous auriez pu y lire ce rappel concernant le vin d’usage pour le sacrement de l’eucharistie :

Le saint Sacrifice eucharistique doit être célébré avec du vin naturel de raisins, pur et non corrompu, sans mélange de substances étrangères. Durant la célébration de la Messe elle-même, on doit ajouter un peu d’eau au vin. Il faut prendre soin de conserver en parfait état le vin destiné à l’Eucharistie, et de veiller à ce qu’il ne s’aigrisse pas. Il est absolument interdit d’utiliser du vin dont l’authenticité et la provenance seraient douteuses: en effet, l’Église exige la certitude au sujet des conditions nécessaires pour la validité des sacrements.

Il faudra sans doute un jour s’interroger sur la notion de « substances étrangères » concernant le vin naturel, quand on connaît tant soit peu les conditions actuelles de traitement des vignes et de vinification. Toujours est-il que le vin  doit être pur sans mélange de substances étrangères et avoir 12 % d’alcool.

En attendant, au Québec, l’invitation a trouvé un écho nouveau : alors que, jusqu’à présent, comme dans toute l’Amérique du Nord, le vin californien était la source principal pour le « vin de messe », les prêtres de la Belle Province pourront désormais préférer un produit du terroir, plus locavore. En effet le vignoble du domaine des Côtes d’Ardoise, du côté de Dunham, a reçu l’autorisation par l’évêque catholique de Saint-Hyacinthe, Mgr François Lapierre de produire du vin pour les célébrations eucharistiques. Initié par le programme « Eglises verte », le projet est de réduire les gaz à effet de serre liés au transport et de stimuler l’économie locale. « Les règles primordiales sont qu’on ne doit pas ajouter de sucre, d’alcool ou de petits fruits. Ça doit être fait selon les méthodes traditionnelles. Nous suivons avec rigueur ces exigences afin que nos produits puissent être proposés à l’archevêché », explique l’oenologue au vignoble Le domaine des Côtes d’Ardoise, David Cotineau.

 

 

 

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